Eh ben, y a moi !
Bon d'accord, c'était la seule Glad...
J'étais aux "portes ouvertes circuit" à Nogaro vendredi dernier. Je vous recommande ces journées (inscriptions en Mars chaque année)
J'ai tourné dans un groupe avec un peu de tout (des SV650, Bandit 650, ER6, mais aussi GEX, R1 même des VFR, Speed triple, bref un peu de tout)
Bon, ne vous faites pas d'illusions, je n'ai pas enrhumé les GEX et autres R1...
Par contre j'ai quand même passé un bon moment avec mon (tout) petit niveau.
Dans la ligne droite (1km) pas d'illusions : si tu ne négocies pas bien les virages préalables et que tu n'as pas suffisamment de vitesse au début, tu n'as aucune chances. Sinon en limande derrière les compteur, j'arrivais à un peu plus de 200 compteur en 5 au repère de freinage, donc pas mal quand même. La 6 tire un peu long et on n'arrive pas plus vite.
Côté freinage, j'ai été agréablement surpris : je ne l'ai pas poussée dans ses derniers retranchements car je n'ai qu'une confiance très limitée dans les pneus d'origine. Mais bon, repère de freinage à un peu moins de 200m en bout de ligne droite pour passer de 200 à 60 km/h. Par contre la fourche est très molle, trop à mon goût. Je n'avais pas de clé de 24 avec moi, sinon je l'aurai durcie d'un ou 2 crans. Ceci dit, twin oblige, il ne faut pas mégoter sur le coup de gaz au rétrogradage (vous savez, le rabrôô...), sinon, on ressent quelques légers dribbles. (et puis ça fait du bien aux oreilles...
Ceci dit, je vais quand même envisager des durit aviation à l'avant.
Côté amortisseur arrière, je l'avais déjà durci d'un cran (3ème d'origine, passé au 4ème) pour limiter le raclage des reposes pieds : pas de remarque supplémentaire.
J'avais démonté les "quequettes" des repose pieds et je les ai remplacés par des vis 2 fois plus courtes. Bon, ça touchait quand même un peu malgré des déhanchés tout à fait honorables.
Le comportement global est sain : je n'ai pas ressenti de problèmes de rigidité particulier pour une moto de cette gamme. Les changement d'angles sont vifs et la moto est bien stable, tant dans les bouts droits que dans ses trajectoires sur l'angle. Et pourtant, mes trajectoires n'ont pas la pureté de celle de Rossi ou de ses copains...
N'oubliez pas que vous êtes sur un roadster avec un grand guidon : il faut être délicat, sinon dès qu'on bouge le guidon, la moto réagit vite. C'est la rançon de l'agilité.
Le grand pied c'était dans les parties sinueuses. L'agileté de la moto, la souplesse du moteur et sa reprise à moyen régime font des merveilles : remettre un coup de gaz pour s'engouffrer entre 2 motos sur l'angle pour les doubler comme une fusée laisse des souvenirs impérissables... La position de conduite est propice à bien déhancher, ce qui est toujours un grand plaisir, et une nécessité sur un roadster.
Finalement les pneus d'origine s'en sont plutôt bien sorti (Temps très chaud : 30°C grand soleil), mais je voudrai retenter l'expérience avec des Michelin Pilot Power 2CT (ou le Power 1 s'il est aussi brillant), et un meilleur réglage d'amortisseurs.
Pour résumer, la Gladius est un magnifique jouet sur route, mais vous pouvez aller lui dégourdir les soupapes un fois de temps en temps sur circuit : son agilité et son moteur vous permettront de passer une excellente journée et de pousser votre moto dans des retranchements qu'il est dangereux d'explorer sur route.
Mais n'oubliez pas, restez modeste : cela vous aidera à rentrer avec votre moto sur ses roues...