Je ne cite plus la ligue des conducteurs. Ayant reçu encore un sondage(à 2 balles) à remplir aujourd'hui (plutôt un moyen de récolter un don), j'ai fait quelques recherches. Déjà, tapez l'adresse indiquée sur leur site dans Google Maps..
Un texte tiré de "*forum auto":
Statuts de la "Ligue de Défense des Conducteurs", anciennement « Ligue de Défense des Citoyens » (document initial du 27 mars 2006, modifié le 28 janvier 2008 et le 19 décembre 2011)
Article 1 : Association régie par la loi de 1901
Article 2 : Objet(s)
· Défense des conducteurs
· Amélioration de la sécurité routière
· Combat contre les excès de la répression routière
(thème poujadiste par excellence)
· Défense des conducteurs ayant une conduite responsable
(victimes d'une répression brutale, martyrisés et rançonnés par l'État)
· Adoption d'une législation harmonieuse en matière de circulation
(texte gentillet et bien vague destiné à flatter les bisounours)
· Défense des conducteurs d'engins motorisés (voitures, motos, scooters, camions, …), des cyclistes et des piétons
(oui, vous avez bien lu, ce n’est pas du tout une association pour les seuls automobilistes)
· Défense des citoyens face aux dérives de l'État. Par exemple : erreurs judiciaires, grèves dans les services publics, prélèvements sociaux, expropriations, impositions, gaspillage des fonds publics, complexité des lois, liberté d'expression et d'opinion, etc ...
C’est en réalité le thème de départ de la « Ligue de Défense des Citoyens » qui a été caché au public car le thème des PV est plus à la mode et rapporte plus d’argent.
L'association se définit elle même comme un organisme d'intérêt général ayant un objet éducatif, scientifique et social
(la petite bande des 5 fondateurs décide elle-même qu’ils sont « utiles » à tous sans consulter personne).
Article 3 : Siège social fixé à Paris
Article 4 : Indépendance = refus de recevoir des subventions publiques
(ce qui permet d'échapper aux contraintes légales sur la vérification de l'usage des fonds et sur la validité des comptes), interdiction
(théorique) pour les dirigeants d'être fonctionnaire, élu ou membre d'un parti (logique puisque, au départ, la ligue de défense des citoyens lutte contre l’état et les fonctionnaires).
Article 5 : Moyens d'action
· Étude et recherche, enquêtes, sondages
· Communication, édition de brochures, revues, ouvrages
· Intervention, débats sur les droits des citoyens face à l'administration, rencontres avec des journalistes, politiques, universitaires, conférences, colloques
· Location du fichier d'adresse de l'association
(c'est-à-dire, revente du fichier des « donateurs »)
· Dons, de toute nature, à des organismes à but « non lucratif »
(choisis par les seuls dirigeants)
Article 6 : Durée illimitée
Article 7 : Composition de l’association, admission et adhésion
· Membres « participants » : Ceux qui participent aux actions de l’association ou qui versent des dons.
Ce sont de « faux » membres car : ils ne versent pas de cotisations, ils ne sont pas informés qu’ils sont considérés comme membres, ils n’ont pas le droit de vote, ils n’ont pas connaissance du rapport moral ni des comptes de l’association et n’ont pas le droit de les approuver ou de les voter (ce qui est illégal) Bref, ce sont les gogos qui versent des fonds en pensant que cela va servir à lutter contre les PV.
· Membres dirigeants :
ce sont les seuls « vrais » membres de l’association. Ils se choisissent entre eux, sont nommés à vie, versent une cotisation (faible) qui leur permet de bénéficier des nombreux avantages (financiers notamment) qu’apporte leur fonction. Bref, ce sont eux qui dirigent l’association et décident de l’utilisation des fonds reçus. Leur nombre total peut être estimé entre 3 et 5 seulement. Il est à noter qu’aucune compétence particulière ni aucune connaissance du sujet ne sont requises pour être membre dirigeant (il faut juste faire partie de la bande qui a crée la LDC au départ).
Article 8 : Perte de la qualité de membre dirigeant
Ces membres étant choisis « à vie » et faisant tous partie de la même bande ayant crée la LDC ils ne peuvent être remplacés que si : ils meurent, ils démissionnent, ils ne payent plus leurs cotisations pendant plusieurs années de suite, ils sont radiés pour « motif grave » (après décision de la majorité du reste de la bande), ils deviennent fonctionnaires ou obtiennent un mandat électif.
Bien sûr, ils sont les seuls à contrôler s’ils suivent leurs propres règles et décident eux-mêmes s’ils gardent leur place juteuse.
Article 9 : Responsabilité des membres
Aucun des membres dirigeants de l’association n’est personnellement responsable des engagements de la LDC
(lol) et les fonds reçus par l’association servent à couvrir les engagements ou les actions des dirigeants.
Les dirigeants ne sont donc « responsables de rien » et ils peuvent engager librement et sans contrôle la totalité des fonds qu’ils ont reçu des donateurs sans avoir à se justifier de ce qu’ils en ont fait.
Article 10 : Assemblée Générale Ordinaire (AGO)
Il s’agit de la réunion des seuls membres dirigeants (les seuls qui peuvent prendre des décisions dans la LDC et les seuls à avoir un droit de vote)
Les modalités de réunion de l’AGO sont « classiques » = au moins une fois par an dans les 6 mois qui suivent la fin de l’exercice, convocation par courrier recommandé, analyse de la gestion du conseil d’administration, étude du rapport moral et des comptes (vote et quitus), orientations futures de l’association, vote à main levée, fixation du montant de la cotisation, nomination du conseil d’administration, quorum exigé d’un tiers seulement (donc, deux participants suffisent).
Article 11 : Conseil d’administration
Le conseil d’administration qui dirige l’association est constitué de 2 à 5 membres dirigeants
(qui, rappelons le sont justement 5), élus tous les deux ans et rééligibles à vie.
Ce sont donc les membres dirigeants qui sont aussi membres du conseil d’administration qui sont nommés « à vie » pour diriger la LDC. Il n’y a donc aucun moyen pour une personne extérieure ne faisant pas partie de la bande de rejoindre la LDC, de vérifier ce qu’ils font, de contrôler l’utilisation des fonds ou le rapport entre les actions menées et l’objectif de la LDC. Les membres dirigeants approuvent et contrôlent les actions du conseil d’administration qui est composé des … membres dirigeants ! Ce sont donc eux qui décident d’utiliser les fonds à leur guise, puis se réunissent pour approuver (ou pas ? lol) l’utilisation de ces mêmes fonds (au moins ils ne risquent pas, avec ce montage aux marges de la légalité, de se retrouver contredits par eux-mêmes !).
Article 12 : Réunion et délibérations du conseil d’administration
Ils se réunissent au moins deux fois par an et décident de ce qu’ils veulent. Le quorum minimum est, la aussi, d’un tiers seulement (donc, deux participants suffisent).
Article 13 : Pouvoirs du conseil d’administration
Ils ont, pour résumer, les pouvoirs étendus pour faire ce qu’ils veulent, utiliser les fonds et s’autocontrôler (lol)
Article 14 : Fonctions au sein du conseil d’administration
Un président et un trésorier éventuellement complétés par un secrétaire forment le bureau de l’association
(c'est-à-dire que les membres dirigeants sont également les seuls membres du conseil d’administration et les seuls membres du bureau, ils cumulent les trois fonctions en une seule personne qui décide, contrôle et approuve ses propres actions avec l’argent des gogos « donateurs », lol).
Le président (à vie) est élu pour deux ans puis laisse sa place au trésorier pour trois mois, puis redevient président pour deux ans et ainsi de suite. Toute ressemblance avec le mode de présidence de la Russie par Vladimir Poutine serait fortuite. Lol
Les autres membres sont élus et réélus (à vie) tous les deux ans.
Le président représente l’association pour tous les actes de la vie civile et en justice.
Le trésorier contrôle la comptabilité et la présente à l’AGO (bref, il se la présente à lui-même, lol).
Article 15 : « Gratuité » du mandat
Les membres du conseil et du bureau (qui sont les mêmes, rappelons le) ne sont pas directement rémunérés mais ils se font rembourser tous les frais « occasionnés » par leurs fonctions (hôtel, restaurant, billets d’avion, véhicules, taxis, vêtements, coiffeur, soins d’esthétique, journaux, boissons, nourriture, titres de transport, lectures, etc, etc, …). Ils peuvent donc pratiquer vivre toute l’année aux frais des « généreux » donateurs.
Article 16 : Sectorisation
Le conseil d’administration peut créer plusieurs secteurs (ou sections) sur les différents objets de l’association (ainsi la petite bande qui dirige la LDC peut orienter la « quête de fonds » sur les thèmes à la mode dans l’actualité).
Article 17 : Assemblée Générale Extraordinaire (AGE)
L’AGE a les pouvoirs « classiques » (modifier les statuts, dissoudre ou fusionner (lol) l’association et disposer de ses biens. Son quorum minimum est de la moitié des membres dirigeants (donc 2 à 3 personnes)
Article 18 : Règlement intérieur
Le conseil d’administration peut éventuellement établir un règlement intérieur.
Article 19 : Ressources (revenus) de l’association
Elles se composent de trois catégories :
· Cotisations versés par les membres dirigeants (qui sont également les membres du conseil d’administration et membres du bureau). En 2011, cela a représenté seulement 90 € (soit 0,008 % des revenus de l’association). Donc, il suffit de 90 € à la petite bande pour contrôler les 1,2 million d'euros de dons.
· Dons versés par les (faux) « membres participants ». C'est-à-dire les sommes versées par les gogos qui ont cru que cela servirait à les défendre contre les PV. En 2011, cela a représenté presque 1,2 million d’euro (soit 95,393 % des revenus de l’association).
· Autres ressources légales. Il s’agit vraisemblablement de la revente du fichier des « donateurs » à d’autres sociétés. En 2011, cela a représenté 55.185 € (soit 4,599 % des revenus de l'association).
Article 20 : Dissolution
En cas de dissolution (mais il faudrait être fou pour liquider un bizness aussi juteux qui permet à une petite bande de s’approprier à vie les dons de dizaines de milliers de gogos sans qu’ils ne puissent vérifier ce que l’on fait de leur argent), l’AGE nomme un liquidateur.
Document approuvé et signé par le seul président, Robert COUQUE le 19 décembre 2011
Résumé : quatre ou cinq copains (appelons les M. White, M. Black, M. Green, M. Blue et Mme Pink) qui forment une petite bande décident en 2006 de fonder une association, la « Ligue de Défense des Citoyens », réservée à eux seuls. Ils nomment cinq membres dirigeants (M. White, M. Black, M. Green, M. Blue et Mme Pink), qui nomment à leur tour un conseil d’administration (composé de M. White, M. Black, M. Green, M. Blue et Mme Pink) et décident de former le bureau de l’association (composé de M. White, M. Black, M. Green, M. Blue et Mme Pink). Cette petite bande demande ensuite au public de leur « donner » de l’argent (afin de les aider à lutter contre les dérives de l’État et des fonctionnaires). Ils prennent l’argent et en font ce que bon leur semble (comme les y autorisent les statuts sur mesure qu’ils se sont concoctés qui leur permettent d’être seuls décideurs et seuls juges). Les gogos ont perdu leur argent qui sert en partie à recruter d’autres gogos (pour récupérer encore plus d’argent chaque année) et à financer les « frais » de fonctionnement de la petite bande. Au fil du temps ils s’aperçoivent que le thème du « méchant état policier » qui donne trop de PV aux « pauvres conducteurs innocents » est plus à la mode et décident de changer le nom en « Ligue de Défense des Conducteurs ». Bingo, c’est le jackpot car ils récupèrent chaque année des sommes énormes des gogos = 126.000 € en 2007, 329.000 € en 2008, 707.000 € en 2009, 872.000 € en 2010, 1.190.000 € en 2011, combien en 2012 ?