Les essais de Spoky, épisode 6 : la Yamaha Super Ténéré !
Posté : mar. 25 juin 2013 21:10
Ah que.... koukou !!
Initialement prévus 3 jours plus tôt, les deux essais à venir ont été décalés à cause de l'ensoleillement trop prononcé de ce mois de juin sec et aride.
La pluie s'étant donc enfin arrêtée, ma SDS adorée et moi enfourchons Glagla afin d'aller lui faire des infidélités...
Premier essai du jour : la très appréciée Super Ténéré de Yamaha.
Petite prise en main, on me montre comment changer les modes de cartographie, qui sont au nombre de deux (Tourisme et Sport). Action très simple puisqu'il s'agit d'un commodo semblable à celui des clignotants, mais sur le côté droit, une pression bascule d'un mode à l'autre, ceci même en roulant, à condition de couper les gazs sans quoi ça ne bougera pas.
Je monte, la selle est en position haute mais je pose les deux pieds presqu'à plat, aucun problème de stabilité donc. Madame s'installe ensuite et premier point noir comme je le redoutais, cales-pieds trop bas donc avec ses p'tites gambettes elle a du mal à fermer les genoux sur moi... Je sentirais moi-même son inconfort général durant notre essai, la sentant souvent se remettre en place sur la selle. Dommage, car elle n'est pas dénuée de points forts, cette Super T !
Allez c'est parti, n'ayant pas encore l'habitude des gros cubes je commence par la cartographie "Tourisme", qui délivre la puissance très (trop ?) progressivement, si bien que les premiers mètres, le temps de sortir de la zone 50 où nous sommes, je la trouve presque molle en bas dans les tours, mais passé l'adaptation au trio poignée des gazs-embrayage-freins, il n'en sera rien, et la grosse moto se réveille bel et bien passé les 3000-3500trs/min.
Je prends volontairement une route assez dégradée pour voir un peu ce que donne la partie cycle de ce trail au look très baroudeur, en prenant à souhait plaques d’égouts, trous, ralentisseurs sans ralentir et même en allant chercher les graviers ! Et bien premier constat, c'est satisfaisant : sans être scotchée au sol non plus, elle tient son cap, et surtout côté conduite on ne sent rien... Ça change de la relative rigidité de ma Gladius (réglée au plus dur possible pour avoir une tenue de route décente, au sacrifice du confort). Malgré ses 260kg (chiffres constructeur tous pleins faits) que j'ai sentis à l'arrêt, la Super Ténéré est un vrai vélo, penche toute seule et met vraiment en confiance son conducteur dans les courbes et les enchainements de virages.
À très faible allure en revanche, ou au démarrage d'un stop après lequel on tourne à droite par exemple, le guidon m'a semblé trop large pour emmener correctement la moto dans la direction voulue (simple manque d'habitude à mon humble avis), si bien que la voiture qui arrivait en sens inverse a bien cru que j'allais lui rentrer dedans (j'ai vu la peur de la dame dans ses yeux, et son coup de volant aussi ), et pendant un temps moi aussi !
Côté agrément, les rétroviseurs sont encore une fois pas assez hauts perchés, et leur taille est à la limite du petit. Très faciles à régler cependant, ça contrebalance ! Le compteur, quand à lui... et bien pour une fois que je retrouve (enfin !) un compte-tours analogique, celui ci est trop petit et moyennement lisible L'affichage de la vitesse, numérique, est bien lisible, le reste des infos sur l'écran est moyennement lisible d'un rapide coup d'oeil mais nous avons... l'indication de la température extérieure, petit plus sympa ! Je peux ainsi vous affirmer qu'il faisait une très agréable température de 23 degrés durant cet essai... Les indicateurs de clignotants, dont le placement peut paraître surprenant, sont très lisibles et on voit rapidement si on a oublié de le couper même sans regarder forcément le compteur... Personnellement cet oubli m'arrive rarement, mais je juge que c'est un point positif au vu du nombre de deux-roues, motards y compris, qui roulent en ligne droite avec un clignotant...
Le témoin de point mort, est lui assez petit, mais bien visible. Il manque à ce sujet un indicateur de rapport engagé sur le tableau de bord de cette XT1200Z, auquel vous savez désormais que je suis très attaché (et surtout trop habitué !).
Côté position de conduite, mis à part un guidon un poil trop large à mon goût, on est bien, assis bien droit, sensation très agréable ! La pédale de frein arrière en revanche, en voulant l'actionner, je me suis plusieurs fois pris le pied dedans, surement encore une fois une histoire d'habitude, mais ça ne m'a pas plu, grand utilisateur du frein arrière que je suis.
Si j'ai un reproche à faire à la Super T en revanche, c'est son niveau sonore. Édition Worldcrosser oblige, la moto que j'avais était affublée d'un "silencieux" Akrapovic, chicané bien entendu... Et bien le timbre, déjà pas ce que je préfère en matière de bicylindre (en ligne...), est bien trop élevé au delà des 5000trs/min... C'est trop fort, ça prend la tête, c'est à la limite du supportable !
Bilan de cet essai, la partie cycle de cette meule est une vraie réussite pour le conducteur, qui malgré les revêtements pourris empruntés, ne bouge pas sur sa moto (mais cette dernière bouge encore un poil), mais coté passager, ma Sandy s'est plaint de sautiller sur sa selle au passage desdites imperfections...
Le moteur, lui, s'il envoie le minimum qu'on attend d'un douze-cents, s'en contente, et plus que de puissance, c'est de caractère qu'il manque.
La conduite de la bête se voudra en tout cas rassurante, même en mode "Sport", agréable et très confortable.
J'aurais pu dire oui à cette bécane, mais mon penchant de plus en plus prononcé vers une architecture "en V" me fera préférer d'autres motocyclettes...
Essai précédent : La Honda CB500F
Essai suivant : la Aprilia Caponord !
Initialement prévus 3 jours plus tôt, les deux essais à venir ont été décalés à cause de l'ensoleillement trop prononcé de ce mois de juin sec et aride.
La pluie s'étant donc enfin arrêtée, ma SDS adorée et moi enfourchons Glagla afin d'aller lui faire des infidélités...
Premier essai du jour : la très appréciée Super Ténéré de Yamaha.
La version d'essai, une très jolie édition Worldcrosser !
Petite prise en main, on me montre comment changer les modes de cartographie, qui sont au nombre de deux (Tourisme et Sport). Action très simple puisqu'il s'agit d'un commodo semblable à celui des clignotants, mais sur le côté droit, une pression bascule d'un mode à l'autre, ceci même en roulant, à condition de couper les gazs sans quoi ça ne bougera pas.
Je monte, la selle est en position haute mais je pose les deux pieds presqu'à plat, aucun problème de stabilité donc. Madame s'installe ensuite et premier point noir comme je le redoutais, cales-pieds trop bas donc avec ses p'tites gambettes elle a du mal à fermer les genoux sur moi... Je sentirais moi-même son inconfort général durant notre essai, la sentant souvent se remettre en place sur la selle. Dommage, car elle n'est pas dénuée de points forts, cette Super T !
Allez c'est parti, n'ayant pas encore l'habitude des gros cubes je commence par la cartographie "Tourisme", qui délivre la puissance très (trop ?) progressivement, si bien que les premiers mètres, le temps de sortir de la zone 50 où nous sommes, je la trouve presque molle en bas dans les tours, mais passé l'adaptation au trio poignée des gazs-embrayage-freins, il n'en sera rien, et la grosse moto se réveille bel et bien passé les 3000-3500trs/min.
Je prends volontairement une route assez dégradée pour voir un peu ce que donne la partie cycle de ce trail au look très baroudeur, en prenant à souhait plaques d’égouts, trous, ralentisseurs sans ralentir et même en allant chercher les graviers ! Et bien premier constat, c'est satisfaisant : sans être scotchée au sol non plus, elle tient son cap, et surtout côté conduite on ne sent rien... Ça change de la relative rigidité de ma Gladius (réglée au plus dur possible pour avoir une tenue de route décente, au sacrifice du confort). Malgré ses 260kg (chiffres constructeur tous pleins faits) que j'ai sentis à l'arrêt, la Super Ténéré est un vrai vélo, penche toute seule et met vraiment en confiance son conducteur dans les courbes et les enchainements de virages.
À très faible allure en revanche, ou au démarrage d'un stop après lequel on tourne à droite par exemple, le guidon m'a semblé trop large pour emmener correctement la moto dans la direction voulue (simple manque d'habitude à mon humble avis), si bien que la voiture qui arrivait en sens inverse a bien cru que j'allais lui rentrer dedans (j'ai vu la peur de la dame dans ses yeux, et son coup de volant aussi ), et pendant un temps moi aussi !
Côté agrément, les rétroviseurs sont encore une fois pas assez hauts perchés, et leur taille est à la limite du petit. Très faciles à régler cependant, ça contrebalance ! Le compteur, quand à lui... et bien pour une fois que je retrouve (enfin !) un compte-tours analogique, celui ci est trop petit et moyennement lisible L'affichage de la vitesse, numérique, est bien lisible, le reste des infos sur l'écran est moyennement lisible d'un rapide coup d'oeil mais nous avons... l'indication de la température extérieure, petit plus sympa ! Je peux ainsi vous affirmer qu'il faisait une très agréable température de 23 degrés durant cet essai... Les indicateurs de clignotants, dont le placement peut paraître surprenant, sont très lisibles et on voit rapidement si on a oublié de le couper même sans regarder forcément le compteur... Personnellement cet oubli m'arrive rarement, mais je juge que c'est un point positif au vu du nombre de deux-roues, motards y compris, qui roulent en ligne droite avec un clignotant...
Le témoin de point mort, est lui assez petit, mais bien visible. Il manque à ce sujet un indicateur de rapport engagé sur le tableau de bord de cette XT1200Z, auquel vous savez désormais que je suis très attaché (et surtout trop habitué !).
Le compteur en image
Une petite pause photo et nous repartons, ma SDS qui n'a cesse de se replacer, et moi, en enclenchant cette fois-ci le mode "Sport" de la cartographie, et dès les premiers tours de roues la différence se fait sentir. "C'est plus rude" me dira ma SDS à un stop ! Effectivement, la réaction du moteur est un poil plus sèche à l'ouverture des gazs (sans que cela me gêne, c'est justement ce que j'aime sur un bicylindre, rogntudju !), mais au moins je peux voir ce que le gros twin parallèle a dans le ventre. Effectivement un poil creux en bas, le bonhomme le réveille comme indiqué plus haut, aux alentours des 3000-3500trs/min, et balance ce qu'on attend d'un moulin de cette cylindrée... mais pas plus. L'accélération est très linéaire, et je confirme ce qu'en avait dit Laurent Cochet lors de son essai en Grèce pour MotoJournal, le moteur manque de caractère. Côté protection au vent, on est à des années lumières de ma Gladius, mais la bulle, dont j'apprendrais par la suite qu'elle était en position basse, dirige le flux d'air un poil bas : j'ai pu aller jusqu'à 160km/h avec la visière de mon casque ouverte sans que cela ne me gêne outre-mesure (et Dieu sait que mes yeux sont sensibles), mais en revanche le bruit des perturbations était à la limite du supportable une fois la visière fermée. À voir en position haute, donc.Côté position de conduite, mis à part un guidon un poil trop large à mon goût, on est bien, assis bien droit, sensation très agréable ! La pédale de frein arrière en revanche, en voulant l'actionner, je me suis plusieurs fois pris le pied dedans, surement encore une fois une histoire d'habitude, mais ça ne m'a pas plu, grand utilisateur du frein arrière que je suis.
Si j'ai un reproche à faire à la Super T en revanche, c'est son niveau sonore. Édition Worldcrosser oblige, la moto que j'avais était affublée d'un "silencieux" Akrapovic, chicané bien entendu... Et bien le timbre, déjà pas ce que je préfère en matière de bicylindre (en ligne...), est bien trop élevé au delà des 5000trs/min... C'est trop fort, ça prend la tête, c'est à la limite du supportable !
Bilan de cet essai, la partie cycle de cette meule est une vraie réussite pour le conducteur, qui malgré les revêtements pourris empruntés, ne bouge pas sur sa moto (mais cette dernière bouge encore un poil), mais coté passager, ma Sandy s'est plaint de sautiller sur sa selle au passage desdites imperfections...
Le moteur, lui, s'il envoie le minimum qu'on attend d'un douze-cents, s'en contente, et plus que de puissance, c'est de caractère qu'il manque.
La conduite de la bête se voudra en tout cas rassurante, même en mode "Sport", agréable et très confortable.
J'aurais pu dire oui à cette bécane, mais mon penchant de plus en plus prononcé vers une architecture "en V" me fera préférer d'autres motocyclettes...
Essai précédent : La Honda CB500F
Essai suivant : la Aprilia Caponord !